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Annemarie Schwarzenbach, l’ange inconsolable

En 2004, dans l’introduction de la biographie qu’elle consacrait à Annemarie Schwarzenbach,

Dominique Laure Miermont soulignait le mystère émanant des portraits photographiques de la jeune femme née en 1908 à Zürich et morte en 1942, à 34 ans. 

Après l’avoir brièvement rencontrée en juin 1933, la poétesse et femme de lettres Catherine Pozzi écrivait ainsi à son propos : "Que de grâce dans ce visage sérieux. Mais elle a un regard inquiet, comme sollicité par d’invisibles peines. (…) On a auprès d’elle un sentiment d’instabilité curieux. Elle vous donne le mal d’Europe". 

En 2018 pour l’émission "Une vie une œuvre", Vinciane Moeschler et Ghislaine David racontaient le parcours de cette femme que Thomas Mann, le père de ses deux grands amis Erika et Klaus Mann, avait surnommé « l’ange dévasté ». 

Journaliste, photographe, écrivain, issue d’une famille de riches industriels zürichois avec lesquels elle fut en rupture radicale, Annemarie Schwarzenbach a fui ce milieu pour parcourir, photographier et  raconter le monde, de la Russie à la Perse, des Etats-Unis au Proche-Orient. Un parcours marqué par des passions amicales et amoureuses, la dépendance à la morphine, et le combat incessant contre le nazisme. 

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"Infime est la frontière entre l'inhumain et le surhumain, et ce qui est surhumain, c'est la grandeur désespérée de l'Asie" 

AMS

"Beau visage d'ange inconsolable" écrivait Roger Martin du Gard.

Mais c'est aussi de toute autre chose qu'il s'agit lorsqu'on évoque Annemarie Schwarzenbach, à savoir un destin douloureux, une vocation à l'amour qui s'est exaltée dans la souffrance, le rêve et les voyages. Comment dès lors n'être pas bouleversé par cette vie, par cette quête qui échoua au seuil même du lieu de sa seconde naissance ! 

"Chaque soir, je prends congé... et le matin me voici proche de l'inconnu. Passées, finies les aventures, mais il me reste mille réalités à subir. Je m'élance et me jette contre elles ; j'aime, et je n'oublie rien. Derrière moi, des cèdres, des olivaies, des chansons, des colonnes, des voiles, des tentes. Et ces empreintes de sabots de cheval qu'ont laissées les peuples en marche. Plus encore, les  lointains ! Ah ! les lointains ! Comme un cheval peureux, mon impatience risque un écart à droite, à gauche, et se rue toujours de l'avant. Combien il me coûte de nuits blanches avant de les atteindre !... Les chemins s'en vont, voilés comme des voies lactées. Le froid, la faim, la soif... j'ai ce que je voulais, et pas un lieu où reposer ma tête. Et pas une main qui prête secours !"

"Tous les chemins que j'ai suivis, tous les chemins dont je me suis détournée, ont abouti ici, dans cette "Vallée heureuse" d'où il n'y a plus d'issue, et qui, pour cette raison, doit être déjà semblable à un lieu de mort" (juillet 1935).

Annemarie Schwarzenbach et l’Orient : interview avec Dominique Laure Miermont et Nicole Le Bris

Vie et personnalité

DLM  : Annemarie Schwarzenbach (AS) est née à Zurich en 1908, dans une famille de la haute bourgeoisie helvétique. Brillante élève, elle passa l’examen de « maturité » en 1927, fit des études d’histoire et obtint le titre de « Dr.phil. » (équivalent de l’actuel magister) en 1931.
Se vouant dès lors à l’écriture, elle s’installa quelque temps à Berlin (1931-33). Dans le sillage de Klaus et Erika Mann, avec qui elle se lia d’amitié à partir de 1930, elle prit position contre le national-socialisme et initia la revue antifasciste Die Sammlung (“Le Rassemblement”).
Par ailleurs, elle entama dès 1930 une carrière de journaliste et devint, à partir de 1933, reporter-photographe, ce qui la conduisit dans différents pays européens, au Proche et au Moyen-Orient, en Amérique du Nord et en Afrique (Congo, Maroc). Très appréciée des rédactions, elle publia en une dizaine d’années près de 300 articles dans la presse helvétique. Le fonds portant son nom aux archives de Berne compte environ 5 000 négatifs et tirages originaux.
Sur le plan personnel, AS était un être tourmenté, en proie à un mal de vivre qu’elle tenta de juguler par la consommation de diverses drogues (alcool, tabac, produits morphiniques) auxquelles son organisme ne put résister plus de dix ans. Elle mourut en 1942, à l’âge de 34 ans, des suites d’une chute de vélo très probablement causée par un état de délabrement physique et psychique avancé.
AS a promené sur le monde un regard empreint d’humanité et d’humanisme. Elle avait une conscience aiguë du tragique de la condition humaine, une connaissance intime de l’ambiguïté des choses de ce monde, une perception infaillible des mécanismes pernicieux des idéologies. Ses idéaux de paix, de liberté individuelle et de justice la rendirent très proche des déshérités et des laissés-pour-compte de tous pays. Elle était douée d’une empathie pour ses « frères humains » qui s’exprime à travers l’écriture et la photographie. C’était aussi une femme animée d’un authentique courage subversif, aux antipodes de ses fragilités.
Outre sept livres publiés de son vivant, AS écrivit de nombreux autres ouvrages dont une partie a été éditée depuis sa « renaissance » en 1987. Son œuvre est considérable et protéiforme : romans, guides touristiques, nouvelles, journaux de voyage, lettres, biographie, pièce de théâtre, poèmes, ainsi que de nombreux textes inclassables.

Archéologie

DLM  : On peut supposer que, du fait de ses études d’histoire, elle a été en contact avec des archéologues. Ce qui est certain, c’est qu’on lui a proposé en juin/juillet 1933 de se joindre à un groupe dont le projet était de partir pendant six mois pour visiter une dizaine de champs de fouilles situés entre la Turquie et la Perse.

NLB  : L’archéologie apparaît comme un complément et un prolongement de sa formation d’historienne. Mais à lire ses lettres, ce qui détermine son départ, c’est un ensemble de raisons, dont les premières sont psychologiques et morales. Elle est en quête de santé morale. Ses rapports avec sa famille sont difficiles – et cela de plus en plus, à mesure que s’affermissent des prises de position radicalement opposées, pro-hitlériennes dans sa famille, résolument anti-nazies chez elle. À 25 ans il lui faut secouer sa dépendance à l’égard de sa famille, lui prouver qu’elle n’est pas « incapable » et « dilettante ». Elle tirera profit, pense-t-elle, d’un travail « concret » et « objectif1 » (par opposition sans doute aux travaux littéraires auxquels est allée jusqu’alors sa prédilection, travaux qui la maintenaient dans un contact trop exclusif avec sa subjectivité). Il sera salutaire aussi qu’elle s’éloigne de ses amis – Erika et Klaus Mann en particulier – auxquels elle se sent liée par une excessive dépendance affective.
D’autres raisons ont puissamment joué, qui sont d’ordre intellectuel et finalement politique. Annemarie a été attentive à la façon dont, depuis les années 20, on utilise abondamment à des fins idéologiques les racines antiques de la civilisation occidentale. Elle a lu (en 1930) l’ouvrage du maurassien Henri Massis, Défense de l’Occident (1927)2, ou encore Le Déclin de l’Occident d’Oswald Spengler (1922)3. Maintenant que le nazisme déferle, en 1933-34 elle sent le besoin d’échapper, pour mieux le combattre, à son emprise paralysante4. Les formes d’engagement qui se proposent en Europe ne la satisfont pas. Celle qu’elle choisit est double : fonder avec Klaus Mann la revue antifasciste que nous disions et, paradoxalement, partir en Orient faire des fouilles archéologiques : elle pourra, comme elle l’écrit à Klaus Mann5, en mesurant des crânes, « prouver l’absurdité de ces idiots de racistes allemands », c’est-à-dire l’absurdité des théories sur la supériorité de la race aryenne…

Formation archéologie

DLM  : Avant de partir, elle a lu nombre d’ouvrages spécialisés. Et déjà en 1932, projetant un voyage en Perse, qui avorta au dernier moment, elle avait étudié les collections asiatiques des musées de Berlin. Au cours de ce séjour de six mois – entre octobre 1933 et avril 1934 –, c’est sur le chantier syrien de Reyhanli (à mi-distance entre Antakya et Alep), dirigé par la mission américaine de l’université de Chicago, qu’elle s’initie pendant plus d’un mois aux rudiments de l’archéologie. Ensuite, elle visite de nombreux sites sur le sol de l’ancienne Mésopotamie : Ctésiphon, Tello, Uruk, Qal’at Sukkar. À Babylone, Ur et Khafadjé, ce sont respectivement les célèbres professeurs Jordan, Woolley et Frankfort qui l’accueillent. En Iran, après Suse, AS visite le chantier de Rayy (ancienne Rhagès), près de Téhéran. Le professeur Erich Schmidt, qui en est le directeur pour le compte de l’University Museum de Philadelphie et du Museum of Fine Arts de Boston, lui propose alors de revenir en octobre de cette même année 1934 participer aux fouilles – ce qu’elle accepte aussitôt. Enfin, ce périple se termine sur le site de Persépolis où elle rencontre Friedrich Krefter, le fameux archéologue dont les croquis et les plans extraordinairement précis de l’ancienne capitale achéménide ont permis de réaliser en 2006 une reconstitution du site en trois dimensions. Et c’est lui en personne qui photographie AS sur le champ de fouilles.

NLB  : Son expérience d’archéologue se retrouve au travers d’allusions dans les nouvelles d’Orient Exils, mais elle se reflète essentiellement dans deux de ses ouvrages : son récit de voyage Hiver au Proche-Orient (publié dès 1934), et le roman La Vallée Heureuse (commencé en octobre 1938 et paru en 1940), dont le héros est précisément un archéologue. Ce dernier texte permet d’imaginer la façon dont elle a vécu ses campagnes de fouilles. Une indication retient l’attention : le personnage évoque les quelques livres qu’il a choisi d’emporter : « Un gros volume, Cambridge Ancient History ; un petit livre avec une couverture rouge, Pottery of the Near East, publié par le British Museum ; les lettres de Diotima à Hölderlin, La Résurrection des villes mortes de Marcel Brion et un roman anglais que je n’ai pas lu6. » Les deux tomes du livre de Brion ont été publiés entre décembre 1937 et mai 1938, et n’ont donc pu servir de mentor à l’apprentie archéologue qu’a été AS, mais elle a dû y rencontrer après coup une vision du passé et de la découverte archéologique qui correspondait à la sienne. Et de fait on voit sans mal dans l’ouvrage de Brion ce qui a pu faire écho à sa manière de sentir : certaines évocations épiques et lyriques des grands désastres qui s’abattent sur l’humanité ; l’émotion devant une science qui rend vivant, actuel et présent le tragique du passé  ; et qui donne le sentiment d’une unité de l’aventure humaine, en rétablissant le lien entre l’homme d’aujourd’hui et l’homme des temps les plus reculés  ; ou encore cette vision de la marche de l’histoire comme un perpétuel mouvement, un voyage des civilisations, producteur de rencontres infiniment fécondes – Marcel Brion et Annemarie Schwarzenbach ont été tous deux de grands voyageurs.
Au total, AS s’est indéniablement beaucoup investie dans son expérience d’archéologue (figure 2). Elle s’y est longuement préparée à Berlin, elle a appris l’arabe et le persan. Ses lettres ou ses récits révèlent la passion que peut lui inspirer, sur un site, une hypothèse nouvelle ; l’émotion qu’elle éprouve à se trouver sur les lieux mêmes où fut inventée l’écriture, à retrouver l’espace des origines, à « descendre jusqu’à la source la plus profonde7 » ; et l’intensité de sa rencontre avec certains monuments, qui engage l’idée même qu’elle se fait de l’humanité.

Cela dit, elle n’a été archéologue qu’un court laps de temps, et toujours, se reproche-t-elle, trop en « dilettante ». L’essentiel a toujours été pour elle d’écrire ; elle a d’ailleurs continué, pendant les fouilles de 1933, à rédiger des reportages et à travailler à son journal de voyage. Et elle dit par la voix du héros de La Vallée Heureuse l’impossibilité pour elle d’avoir un métier à demeure, de développer des racines, et l’invincible besoin de toujours repartir.

Archéologie et gout du voyage

DLM  : Nous avons vu pour quelles raisons AS a effectué ses deux premiers séjours au Proche-Orient. Il y eut ensuite, en 1935, un troisième séjour en Perse, motivé par son mariage avec le diplomate français Claude Achille Clarac, second secrétaire à la légation de France à Téhéran. Enfin, entre juin et août 1939, AS fit en voiture, et en compagnie d’Ella Maillart9, le trajet Genève-Kaboul. Après une année passée en cures de désintoxication répétées, ce qui motive ce voyage, c’est surtout le besoin pressant de trouver une activité qui l’éloigne d’elle-même. Grâce à Ella Maillart qui connaît bien Joseph et Ria Hackin10, elle a la possibilité de travailler pour la dafa (Délégation Archéologique Française en Afghanistan). C’est ainsi qu’elle visitera les fouilles de Bagram et travaillera quelque temps sur le site de Konduz (Turkestan afghan) (figure 3).
Entre 1936 et 1938, AS a également fait deux séjours aux usa pour enquêter dans l’Amérique de la Grande Dépression, d’abord dans la région minière de Pittsburgh (Virginie occidentale et Pennsylvanie), ensuite dans les États du Sud (Tennessee, Alabama, Géorgie, Caroline, Ohio). Farouche adepte du New Deal de Roosevelt, elle a réalisé de nombreux reportages dans lesquels elle exprime sa solidarité avec le mouvement syndical naissant et s’indigne des conditions de vie inhumaines auxquelles sont réduits les métayers et les ouvriers des filatures.
Son dernier grand voyage, ce fut le Congo en 1941-42. Elle y partit dans le but de rejoindre les Forces françaises libres et de travailler comme correspondante de guerre. Ce projet échoua, car son amitié avec Klaus et Erika Mann, en lutte contre Hitler, et sa qualité de femme d’un diplomate encore attaché au gouvernement de Vichy11, la rendirent suspecte aux yeux des autorités locales. Mais elle y passa dix mois à explorer plusieurs régions, et surtout à écrire.

  • 12 La Vallée Heureuse, p. 74.

NLB  : On le voit, à l’origine de ces voyages apparaît, presque à chaque fois, une raison professionnelle, ou un désir d’engagement. Mais par delà ces raisons circonstancielles, et sans doute de façon beaucoup plus déterminante, joue le besoin de partir en lui-même, la fascination pour le lointain. C’est ce que disent abondamment des textes comme La Vallée Heureuse et Les Quarante Colonnes du souvenir.
Cela dit, AS n’est pas exactement l’« écrivain voyageur » qu’on voit souvent en elle, sans doute par rapprochement avec Ella Maillart, ou avec Nicolas Bouvier qui reprit les mêmes routes, ou simplement parce qu’on s’arrête à ses travaux de reporter. Elle n’a pas le goût de l’aventure pour elle-même, ni le goût sportif de l’exploit ou de l’épreuve à surmonter. Elle a peu de curiosité ethnographique, et le déclare nettement par la voix du héros de La Vallée Heureuse : « Je ne voyage pas pour découvrir de nouvelles vertus et d’autres mœurs12. » Les diverses façons de vivre des hommes l’intéressent moins que leur communauté de destin. Et son propos n’est pas d’écrire pour raconter les péripéties d’un trajet ou les étonnements qu’il procure.

Si elle écrit, c’est en dernier ressort surtout pour partager avec ses lecteurs une expérience plus profonde et plus mystérieuse, à caractère spirituel. Je dis mystérieuse parce qu’elle-même déclare souvent ne pas comprendre exactement chez elle ce qu’elle appelle « la malédiction de la fuite » ; comme si voyager signifiait céder à une tentation obscure. Une tentation blâmable aussi : comme d’autres écrivains et artistes de ce temps, elle revient souvent à la parabole du Fils Prodigue, auquel elle doit s’identifier quelque peu, avec la dose de culpabilité que cela comporte. C’est seulement peu à peu, au fil du temps, qu’elle se convainc de la validité de sa vocation de voyageuse. Il lui apparaît alors qu’au long de ses voyages, c’est une vision de la condition humaine qu’elle tente, qu’elle a mission, d’acquérir et d’exprimer. Et le voyage même, tel qu’elle l’éprouve, figure le tragique de cette condition, parce qu’il apparaît en dernière analyse comme la quête, toujours déçue et jamais renoncée, d’une plénitude perdue : Où est la terre des promesses ?, tel est le titre parlant qu’on a pu donner à un recueil de ses articles. La famille de pensée à laquelle AS appartient, bien plus que celle des écrivains voyageurs, c’est celle des poètes romantiques, d’Hölderlin et de Rilke.

Ouvrages d’Annemarie Schwarzenbach parus en traduction française.

Héroïne tragique de  « La Voie cruelle »,
Annemarie Schwarzenbach ne s'est pas contentée d'accompagner Ella Maillart en Afghanistan.
Elle prendra aussi la plume. Son écriture est précise et d’une rare authenticité. 

Livre
Livre

1938-1940 La Vallée heureuse
(Das glückliche Tal)

Durant l'été 1935, alors qu'elle traversait une crise morale aiguë, Annemarie Schwarzenbach séjourne avec des amis anglais dans un camp de tentes installé dans la haute vallée du Lahr non loin de Téhéran. C'est ce séjour qui, quatre ans plus tard, lui inspira La Vallée heureuse, un récit qu'elle prêta à un narrateur masculin. La découverte d'une région grandiose mais inhospitalière, la solitude, la rupture avec la société bourgeoise, la recherche de sa propre identité, l'amour, la mort, la fascination de la drogue - tels sont les principaux thèmes de ce texte bouleversant

AMS et Ella Maillart

Annemarie Schwarzenbach (à gauche) et Ella Maillart à bord de leur Ford Deluxe, quelques semaines avant leur départ pour l'Afghanistan, juin 1939.

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1939, Ella Maillard part dans une Ford, de Genève à Kaboul, avec Annemarie Schwarzenbach (nommée Christina dans le récit qu'elle rédige du voyage sous le titre La Voie cruelle) Annemarie est sous l'emprise de la drogue, Ella tente de l'en libérer.

Afghanistan, 1939 ©Anne-Marie Schwarzenbach

En 1997,  Florence Heiniger invite sur plateau de Faxculture la metteure en scène Anne Bisang et l'auteure Yvette Z’Graggen pour évoquer la figure d’Annemarie Schwarzenbach.

Annemarie Schwarzenbach - Une Suisse rebelle (2000)

Jaquette du film : Une Suisse Rebelle

Basé sur des archives inédites et coproduit avec la TSR et ARTE, le film de Carole Bonstein retrace le parcours atypique et mouvementé de cette écrivaine, journaliste et photographe suisse.

Devenue une figure incontournable du paysage culturel helvétique, Annemarie Schwarzenbach incarne aujourd’hui un modèle de courage, de lucidité et de révolte.

Son combat contre le nazisme et la passivité de la Suisse pendant la Seconde Guerre mondiale, son insoumission à son milieu social, son mal de vivre, ses luttes intérieures, ses amours homosexuelles et sa quête de liberté font d’elle une auteure à part entière et profondément authentique.

Couronné par un prix au Festival de Soleure et par deux grands prix internationaux, le documentaire de Carole Bonstein est le premier film à rendre hommage à l’œuvre et au parcours de vie de cette femme en rupture avec son temps.

Carole Bonstein

Diplômée de la Faculté de Communication de l’Université de Boston et de la School of Media Studies de Toronto, Carole Bonstein signe en 2000 avec Une Suisse Rebelle son premier film en tant que réalisatrice. Après avoir travaillé comme assistante de réalisation pour de nombreuses émissions à la Télévision Suisse Romande, Carole Bonstein élargit le domaine de son expérience cinématographique en partant en 2002 au Canada où elle travaille pour des documentaires à la Mediatique Incorporation Toronto et pour divers festivals de films à Toronto. Parallèlement à ses projets artistiques, elle a acquis une formation en gestion culturelle à l’Université de Genève
et de Lausanne.

Carole Bonstein travaille actuellement à d'autre projets de documentaire en tant que réalisatrice indépendante. Elle collabore aussi à la production et à la distribution de documentaires divers.

Annemarie Schwarzenbach - Une Suisse rebelle (2000)
Maison Boken
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La liberté n'est valable que tant que l'on a la force d'en faire usage.

Signature
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Publications

(Chronologie historique) Les dates entre crochets sont les dates d’écriture.


Deux dates séparées par un point-virgule correspondent à l’écriture et à la publication. Les astérisques désignent les ouvrages publiés du vivant de l’auteur.

Œuvres littéraires

Nouvelle parisienne [1929], in Inverses n° 6, 2006

Voir une femme [1929], Métropolis 2008
*Nouvelle lyrique [1931 ;1933], Verdier 1994
*Hiver au Proche-Orient [1934], Payot 2006
Le Refuge des cimes [1933], Payot 2004
Orient exils [1934-35], Autrement 1994/Payot 2000, 2003
La Mort en Perse [1935-36], Payot 1997, 1998, 2001
*La Vallée Heureuse [1938 ; 1940], Éditions de l’Aire 1991/ L’Aire bleue 2001
Les Quarante Colonnes du souvenir [1939-40], esperluète éditions 2008
Rives du Congo / Tétouan [1941-42], esperluète éditions 2005

2. Reportages et correspondance

Lettres à Claude Bourdet. 1931-1938, Zoé 2008
Loin de New York. Reportages et photographies [1936-38], Payot 2000
Où est la terre des promesses ? Avec Ella Maillart en Afghanistan [1939-40], Payot 2002
Visions d’Afghanistan [1939-40], Payot 2002 [hors commerce]

Sources : Dominique Laure Miermont Biographe d'Annemarie Schwarzenbach

Rencontres

1930 - Rencontre Déterminante sur la plan intellectuel et sentimental avec Erika et Klaus Mann (enfants de Thomas Mann)

Inverse
Livre
Livre

1938 - Rencontre avec Ella Maillart

Une fois qu'on est en route, on ne connaît ni adieu ni regret, il devient chaque jour un peu moins possible de faire demi-tour, on ne le souhaite d'ailleurs plus.

Livre
Livre
Livre
Livre

Source : Où est la terre des promesses ?

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